Jang Dong Gun vit bien le cap de la quarantaine.
L’acteur est actuellement à l ‘affiche du film “No Tears For The Dead”. Dans ce thriller, il joue un assassin d’expérience qui a pour cible la mère d’une enfant qu’il a tuée accidentellement. Quand son professionnalisme entre en conflit avec sa conscience, il devient à son tour une proie.
C’est un virage à 180° pour Jang Dong Gun qui renoue ici avec son image de bad boy alors que le public l’avait vu pour la dernière fois en 2012 en séducteur manipulateur dans le film “Dangerous Liaisons” et séducteur maladroit dans le drama “A Gentleman’s Dignity”. Dans l’interview disponible avec cette séance-photo, il est revenu sur la place des acteurs quadragénaires dans l’industrie cinématographique coréenne et l’influence que le fait d’être père a dans le choix de ses rôles.
“Il n’y avait pas vraiment pas de place pour les acteurs quadragénaires à l’époque où j’étais dans la vingtaine. C’est un fait que des acteurs comme Lee Jung Jae, Jung Woo Sung, Lee Byung Hun avec lesquels j’ai débuté et moi-même déplorions parfois. Nous avions l’impression que les jeunes quadragénaires à Hollywood faisaient toujours jeunes, nous avions l’impression que la diversité des rôles proposés se réduisait avec l’âge. On se disait à l’époque “faisons en sorte de pouvoir ouvrir les portes à notre génération”. Le fait est que l’industrie du cinéma coréen s’est développée et j’ai pu voir les changements positifs apportés par les efforts des bons acteurs et le fait que les types de publics se soient diversifiés. C’est du pur bonheur. Beaucoup de rôles s’offrent à moi parce que je suis à cet âge aujourd’hui. Je me demande si j’aurais été capable d’exprimer la profondeur, l’aspect intérieur d’un tel rôle si je l’avais joué dans la vingtaine. C’est quelque chose que je n’aurais jamais été capable de faire juste parce que je dis faire des efforts pour. Il est évident que je suis encore maladroit et que j’ai des lacunes dans mon jeu d’acteur, mais ce sentiment d’acquérir de l’expérience a de quoi rendre heureux.”
Je n’ai pas l’impression que le fait de m’être marié et d’être devenu père ait vraiment changé quelque chose pour celui que je suis en tant qu’acteur. Je ne sais pas si cela se reflète inconsciemment, mais mon épouse et mon fils n’entrent pas spécialement en ligne de compte quand je choisis un rôle. Je pense simplement en terme de “futur public”. Il est vrai que mon état d’esprit commence à changer quand je me dis que mon fils grandit et qu’il regardera les films que j’ai tournés. Il a cinq ans maintenant et j’ai cette envie de jouer un super-héros. Il [?] m’a dit que les Power Rangers étaient les meilleurs super-héros au monde. Je me dis que jouer un rôle aussi charismatique que celui d’un super-héros ferait de moi le meilleur papa à ses yeux. Johnny Depp a dit par le passé qu’il avait tourné le film “Charlie et la chocolaterie” à cause de ses enfants et je comprends cet état d’esprit aujourd’hui.”
Quelques photos prises pendant la séance-photo donnent un aperçu de l’ambiance détendue sur le plateau. L’interview et ces clichés sont dans l’édition de juin du magazine “1st Look”.
