Pour la toute première édition de l’année 2015 du magazine “Arena Hommes +“, c’est Bobby (iKON) qui est mis à l’honneur.
Intrigant de par sa carrière, qui n’a même pas encore débuté officiellement, le jeune homme fait beaucoup parler de lui. Ses participations dans les émissions “WIN : Who Is Next“, “Show Me The Money 3” et “Mix & Match” ont toujours attiré l’attention du public, et alors qu’il est à quelques mois de commencer ses activités musicales avec son groupe, tout le monde cherche à en savoir plus sur lui.
Hier, nous vous révélions quelques clichés du photoshoot de la revue, et aujourd’hui, c’est l’intégralité de l’interview traduite que nous vous offrons. La voici :
Q – J’ai entendu dire que votre surnom était “Kim Piraté”, vu que beaucoup d’informations de votre enfance naviguent sur la toile.
Bobby – (rires), comment savez-vous ça ?
Q – Combien de temps êtes-vous resté aux Etats-Unis ?
Bobby – J’ai déménagé aux Etats-Unis avec ma famille lorsque j’étais au CM1, et je suis revenu tout seul en Corée après avoir terminé le collège.
Q – Pourquoi avez-vous choisi Bobby comme nom de scène ?
Bobby – J’aime beaucoup Bob Marley. De plus, peu de jeunes de mon âge se prénommaient Bob aux Etats-Unis.
Q – C’est un nom plutôt “old school”.
Bobby – Un peu comme ChulSoo [ndt : nom très répandu] en Corée ? Non, je ne pense pas.
Q – Avez-vous rejoint YG Entertainment car vous vouliez faire du hip-hop ?
Bobby – À la base, je voulais simplement faire de la musique, pas nécessairement du rap ou du hip-hop. À l’époque, je n’avais aucune connaissance professionnelle du hip-hop. Petit à petit, j’ai commencé à écrire mes propres paroles, faire des rimes, rapper ces quelques lignes, m’enregistrer et écouter ma voix. C’était vraiment amusant.
Q – N’aviez-vous jamais voulu commencer des activités en groupe ou sortir une mixtape [ndt : avant de rejoindre l'agence] ?
Bobby – Quand j’étais en quatrième, j’avais un ami avec qui j’écrivais des paroles souvent, et nous nous enregistrions, juste nous deux (rires). Nous faisions ça pour le fun, à l’époque, je ne rêvais pas encore de faire de la musique. Avant de me présenter à l’audition de YG Entertainment et de devenir un trainee, je n’aspirais pas à devenir rappeur.
Q – Vous avez quitté votre maison et votre famille alors que vous n’aviez aucune garantie de débuter. Cela a dû être dur, n’est-ce-pas ?
Bobby – Je pense que rapper est beaucoup plus amusant que d’étudier, je prends vraiment beaucoup de plaisir à faire ce que je fais, c’est pour ça que je n’ai pas arrêté.
Q – Donc c’est lors de votre période d’entraînement que vous vous êtes mis à apprécier le hip-hop ?
Bobby – Après être rentré dans la compagnie, j’ai commencé à aimer ça grâce à B.I, avec qui j’écoutais et j’échangeais beaucoup de musiques. B.I m’a énormément appris sur le hip-hop. Je me suis rendu compte que le hip-hop était vraiment intéressant.
Q – En quoi est-ce intéressant ?
Bobby – Premièrement, c’est très masculin. Et … c’est brut. Il n’y a pas besoin d’ornementations ou de fioritures.
Q – C’est passionnant parce que c’est honnête, sans prétention et sans en faire trop.
Bobby – C’est cela, c’est cela. C’est pour ça que j’aime le hip-hop : même sans rien faire, il semble émaner une force. Je suis de plus en plus obsédé par le hip-hop pour cette raison. Le hip-hop, ce n’est pas juste de la musique ; c’est une culture. Sortir avec ses amis et leur faire un high-five, c’est hip-hop. Par exemple, se lever le matin et ne pas se doucher avant d’aller à l’école, c’est hip-hop. C’est brut.
Q – Je comprends ce que vous voulez dire. Vous pensez que “l’esprit” est très important. Mais de ce que vous m’avez révélé, il semblerait que vous n’étiez pas le genre de personne à avoir un “esprit combatif” dès le départ.
Bobby – J’ai beaucoup changé en rentrant en Corée. Je suis tout le temps resté avec ma famille, même jusqu’aux Etats-Unis, mais durant mon adolescence j’ai vécu seul en Corée, donc j’ai du me débrouiller par moi-même. J’ai également changé après avoir participé à “Show Me The Money 3″.
Q – Cette émission vous a-t-elle permis de développer votre esprit passionné ? (rires)
Bobby – J’ai surtout appris à me protéger moi-même. Je pensais “Non, je ne laisserai pas les autres me regarder de haut“. Cela peut sembler enfantin, mais c’est réellement ce à quoi je pensais.
Q – Mais pourtant, vous aviez déjà participé à une émission survival, “WIN” ?
Bobby – Oui, mais j’étais avec les membres [d'iKON], alors que pour “Show Me The Money”, j’étais seul. Là est la différence.
Q – Vous deviez vous battre seul et affronter de nombreux autres artistes, n’est-ce-pas ? Pour devenir ce que vous êtes à l’heure actuelle, par quelles étapes êtes-vous passé ?
Bobby – À la base, je ne faisais qu’imiter les rappeurs étrangers. Petit à petit, j’ai commencé à développer mon propre style en reprenant les éléments qui m’intéressaient.
Q – Quand avez-vous réalisé que vous aviez trouvé votre propre style ?
Bobby – Je ne l’ai toujours pas réalisé…
Q – Aviez-vous des doutes sur votre propre talent durant “Show Me The Money 3″ ?
Bobby – Ce qui est réellement important, selon moi, c’est les performances sur scène, plus que le talent ou le style, car c’est le seul endroit où l’on peut s’exprimer. J’aimerais vraiment trouver mes aisances sur scène, afin d’être encore plus naturel. Lorsque je regarde mes rappeurs préférés sur scène, leurs corps bougent naturellement lorsqu’ils chantent, et leurs représentations sont tellement bonnes que le public en a la chair de poule. J’aimerais être un rappeur de cet acabit.
Q – Il semblerait que le terme “d’idole-rappeur” vous froisse un peu. Si vous êtes talentueux, cela ne devrait pas trop vous importer d’être une idole ou non. Ce n’est pas comme si tous les rappeurs de la scène underground étaient bourrés de talent…
Bobby – Je pense que cela me dérange parce qu’on m’a beaucoup fait cette réflexion.
Q – Peut-être est-ce un simple moyen de vous attaquer ?
Bobby – Oui (rires). Si j’ai le malheur de faire une erreur, on va me dire “Les idoles-rappeurs sont comme ça, ils n’ont rien de spécial“. Je déteste entendre ce genre de remarques, donc j’ai voulu leur prouver que je pouvais m’améliorer.
Q – Vous avez du affronter beaucoup d’épreuves et de pression, et pourtant vous semblez endurer tout cela avec distance et calme. Comme vous avez dit, le hip-hop s’exprime sans fioriture, et pourtant, beaucoup d’idole-rappeurs sont loin de cette notion.
Bobby – Pour moi, le hip-hop est une façon de se montrer véritablement. J’aimerais vivre ma vie en appréciant les choses ordinaires, et en m’amusant. Si l’on me regarde de haut, tout simplement parce que je suis un trainee de YG Entertainment, alors qu’on ne connait même pas mes talents, et qu’on m’attribue le surnom d’idole-rappeur, ma fierté en prend un coup. De ce fait, j’ai très mal au cœur (rires). En revanche, si l’on s’intéresse à moi avec de bonnes intentions, et qu’on me dit que je suis en tort, alors j’admettrais mon erreur. J’essaierais de corriger mes problèmes, si jamais il y en a. J’accepte la critique, tant que ce n’est pas par simple méchanceté.
Q – Ecrire librement ses propres paroles est une des notions du hip-hop. Qu’avez-vous à dire à ceux qui vous reprochent de ne pas pouvoir le faire, sous prétexte que vous faites partie de l’agence YG Entertainment ?
Bobby – Je vais y travailler. Il y a des choses que j’aimerais dire en tant que rappeur, mais vu que je suis à la YG Entertainment, il faudra que je fasse attention à l’avenir.
Q – Vous avez montré un aspect très fort de vous-même durant “Show Me The Money 3″. Que ce soit dû à vos performances, à l’émission, ou même à l’image qu’elle reflète en elle-même, il se pourrait que les gens aient une vision négative à votre sujet. [Bobby reste silencieux pendant un moment] M’écoutez-vous ?
Bobby – Ah, oui, pardon. Je vous écoute. C’est juste que, ce que vous venez de dire me concerne beaucoup.
Q – Je suis surpris de vous avoir rendu si sérieux soudainement (rires). Je vous ai dit cela tout simplement parce que cette démarche aurait pu être volontaire.
Bobby – Non, ce n’est pas volontaire. Mais c’est peut-être le cas… sans même que je m’en rende compte.
Q – Et voilà, vous redevenez sérieux (rires).
Bobby – Il semblerait… ah, je dois travailler là-dessus (rires). Pour être honnête, toutes les chansons que j’ai pu faire à l’heure actuelle sont comme ça, c’est tout.
Q – Vous avez encore de nombreux atouts dans votre manche, n’est-ce-pas ?
Bobby – Oui, et je m’entraîne beaucoup, je travaille sur moi-même. Il y a tellement de choses que j’aimerais savoir faire.
Q – Est-ce que Bobby veut faire de la musique, ou devenir une star par le biais de la musique ?
Bobby – Je veux avoir de l’influence. Je veux donner de la motivation aux gens, pas seulement par le biais de la musique, mais aussi grâce à mon style de vie. Qui d’autre a enduré quatre années de formation, puis participé à “WIN”, gagné “Show Me The Money 3″, et la troisième émission survival “Mix&Match” ? Kim Ji Won, 20 ans, né le 21 décembre, est le seul dans ce monde à avoir vécu ça. Il n’y a que moi qui peux parler de ce genre de choses dans ses paroles, car j’ai l’expérience.
Q – Donc la vie de Bobby elle-même est une chanson.
Bobby – Oui. C’est du hip-hop.
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